En 1952, un corps de sapeurs-pompiers volontaires est créé à Montsalvy. Commandé par le lieutenant Pierre Brossel, leur première intervention a lieu dès l’été dans le village du Prat de Cassaniouze pour l’incendie d’une grange.
Au cours de l’hiver 1956 et de son froid polaire (jusqu’à -30°c) survient un drame qui marquera longtemps l’esprit des Montsalvyens. Dans la nuit du 10 au 11 février, le boulanger Joseph Madamour prépare sa fournée lorsqu’il sent une forte odeur de brûlé. Sortant de son fournil (n°6 rue des Toiles), il voit de la fumée et des flammes s’élever d’une maison derrière l’église. Il alerte son voisin qui n’est autre que le lieutenant Brossel.
Le froid bloquant le réseau électrique, il est impossible de faire retentir la sirène. On essaie d’alerter en sonnant le tocsin au clocher de l’église mais là encore, le froid empêche le mouvement des cloches et par l’effet du gel, la corde se rompt. Pendant ce temps, de maison en maison, les pompiers du village sont réveillés et les hommes du voisinage mobilisés.
Les borne-fontaines gelées, les pompiers s’acharnent à dégeler les bouches d’eau au chalumeau… en vain. Lorsqu’ils y parviennent, il est trop tard… Tout est détruit.
Le feu, parti d’un poêle près d’une cloison en bois, a ravagé la maison Lescure avant de se propager à la maison Souquière. On déplore le décès d’une personne.
Au rez-de-chaussée, une paire de bœufs périt. Elle restera prise dans la glace pendant plus d’un mois, et fera la curiosité des passants.
En 2024, le corps des Sapeurs-Pompiers de Montsalvy vient de lancer une encourageante initiative, L’École des Jeunes Sapeurs Pompiers, qui accueille des adolescents à partir de 13 ans.
Edouard Bouyé, Bernard Coste, Nicole Vatin-Pérignon, "Marcellin Boule (1861-1942) De Montsalvy aux hommes fossiles", Photothèque et archives cantaliennes - Gens du Veinazès - 2010.
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